Vendredi. Dans ma ville du coin. C’est l’événement, c’est l’effervescence peinarde en cette fin de matinée, puis en ce début d’après-midi. Le Tour de France est annoncé. Les routes sont bloquées. J’en suis, pour le mien travail. Alors je m’immerge. Même je m’incruste chez des gens et leur balcon.
En fin de journée, après que la caravane soit passée, après que le train des cyclistes et de leurs véhicules associés ait déboulé, il m’est resté du mi-figue, et du mi-raisin. Du plaisir, et une gêne.
Face A. Le bon tour. C’est cette magnifique communion de femmes, d’hommes et d’enfants, de jeunes et d’anciens qui convergent, là, qui patientent, sous le soleil exactement, puisque ça cogne, quand même, cette année. C’est liesse tranquille. Un air de marché. On boit en terrasse. On se retrouve. On se donne des nouvelles. On joue. On a les sourire. Merci le Tour.
Face B. Le mauvais virage. Le grand capital jette à la gueule des debout derrière les barrières des gadgets sur lesquels se précipitent les nuées. La grande hypocrisie qui vante les économies d’énergies et la sauvegarde de la planète avec six hélicos au-dessus, des centaines de camions. Des moyens gigantesques pour distraire le badaud. Facile d’écrire tout cela. Plus chiant à ressentir. Quelles débauches (d’énezrgies !)…
Alors faisons comme lui. Passons. Pédalons devant. N’en faisons ni caisses ni (trop de) démagogie.
Ne pissons ni froid ni trop chaud. L’événement – dopage ou pas, covid ou non – est incroyable. Il taille la route. Il sème des couleurs. Il rassemble quelques instants. Il est impressionnant, comme une ville qui chaque jour se déplace, se pose, s’en va. Hommage à celles et ceux qui bossent, installent, posent, désinstallent, déposent, reposent, entreposent.
Les images étaient belles.














Oui, la grosse machine du tour de France. Elle te refait le revêtement d’une route quand c’était impossible jusque là.
Et je me demande pourquoi sur le calendrier des Postes il n’y a pas écrit Tour de France à la place des saints du jour en juillet.
L’air de rien toujours présent en juillet depuis 1903, sauf guerres mondiales et covid. Mais c’était comment avant un mois de juillet en France ?
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