Qu’on voit de la liberté et inchallah

Personnellement, c’est d’un très bon œil que je vois le convoi de la liberté.
Je ne doute pas une seconde, et c’est pour cela que j’écris en ce samedi matin, tout le mal qui va être dit, tous les débordements qui vont nous êtres montrés, tous les discours qui vont pleuvoir, tous les calculs qui vont être faits. Je ne doute pas une seconde que la « bonne société » a d’ores et déjà choisi son camp et que ces centaines de milliers de « convergents » tout autant d’ores et déjà sont jugés.
Et je vote pour. Le convoi de la liberté. Je vote pour. Qu’on voit de la liberté.
L’abstention ne se voit pas. Le vote blanc et le vote nul ne se voient pas. Une personne vaccinée ou une personne ne se voient pas. Un pauvre est terré dans sa maison s’il en a une, son logement s’il en a un, son garage ou son abri. Un migrant est terré. Une personne en situation de handicap est terrée. Un malade est derrière les murs de l’hôpital. Un prisonnier derrière ceux d’une prison. Une personne âgée derrière ceux de sa maison, sa maison de retraite. La « bonne société » peut se gratter le ventre, ainsi. Tout ce que l’on ne veut pas voir ne se voit pas.
Un convoi se voit. Des milliers de voitures, tracteurs, poids-lourds se voient. Des milliers de personnes qui accompagnent ce parcours se voient. Que de surcroit, on regarde un peu au-delà de la seule petite France, et l’on voit que c’est de partout que cela déboule et que c’est vers Bruxelles que cela converge.
Ces gens du convoi ont une force que n’ont pas ceux qui dirigent ceux qui décident que non, tout ceci n’est pas autorisé : ils n’ont pas peur. Ils n’ont rien à perdre. Ils disent stop à la vaseline. Ils disent stop à ces conneries culpabilisantes, enfermantes, opposantes, divisantes : ces quelques euros ici, qui foutent des millions de petits bordels ont autant de valeur que ces milliards d’euros qui foutent des petites dizaines de grands bordels. Ils disent stop à cette arrogance qui a dépassé l’outrecuidance, qui a dépassé le mépris, qui était déjà si peu supportable.
Les « bonne société » a peur. La « bonne société » a des choses à perdre.
La « bonne société » n’est pas la « bonne société ». Ne l’est plus. Ces deux dernières années ne sont pas uniquement deux années derrière. Elles sont deux années de plus dans des années et des années de trop.
Le convoi qu’on voit dit juste : le foutage de gueule, ça suffit.
Le convoi qu’on voit dit juste : la brutalité en col blanc, la violence en costume, le parapluie du règlement, l’alibi de la loi, les normes, c’est une arnaque citoyenne, des arrangements entre amis qui ne s’aiment même pas.
Quand « la bonne société », c’est 1 000 ou 10 000 personnes, 20 milliardaires dans le monde, et que pendant ce temps-là, des millions et des milliards de gens ont des vies de merde et claquent connement, il y a inversion des genres. La « bonne société » devient ce qu’elle est au fond : une société mauvaise.
Alors, oui, le qu’on voit de la liberté, après toutes ces privations et ces efforts remarquables de celles et ceux qui se la voient enfoncer profond, c’est un minimum. Le temps des visibles est revenu. On n’en est plus à applaudir le soir les invisibles. Et c’est tant mieux. Go away et inchallah.

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