Plouf

[AUTO MOQUERIE]
Parce qu’aussi, savoir des choses rire, et parce qu’on est dimanche, je viens à confesse. Comme on dit en Lorraine, la #chouffe (et ce n’est pas de la bière).

Connaissez-vous l’histoire de ce type en bottes et au bonnet bleu qui longe la rivière un samedi après-midi ?Non ? Alors imaginez ! Par exemple, vous êtes là-bas, et vous le voyez faire. Tendez-bien l’oreille : parfois vous l’entendrez gueuler comme putois.Ce type donc a tourné à droite près du petit pont. Il est descendu le long de l’eau. Puis il a suivi le cours. Le cours d’eau. Il a fait au bon vouloir de la berge et des ronces, il a chancelé sur des cailloux instables, il est monté, redescendu, il s’est emmêlé dans des ronces et des branches, perdant lunettes et bonnet, remettant lunettes et bonnet, poursuivant avec acharnement son étrange chemin. Sa traque. Son guet. Il a pris un bâton et il tape les ronces, les branches hirsutes, il sonde l’eau. Il est étrange, ce bonhomme, il apparaît ici, surgit là, méthodique malgré les apparences. Il engueule les pompiers quand il passe sous leurs locaux, merde, vous faites chier les gars, venez, vous savez mieux que moi, vous !Il engueule les ronces. Les pierres. Les branches. Les troncs.Soudain, paf ! Il se viande. Il tombe cul dans l’eau. Vous ne pouvez faire autrement que de sourire. De rire. Vous ne le savez pas encore mais ceci n’est qu’une anicroche, une broutille. Le type se relève, l’eau est froide, elle est entrée dans les bottes, ça fait plouitch plouitch maintenant. Parfois il prend son téléphone portable. Il prend une ou deux photos Vous vous dites il est dingue ce mec. Puis voilà qu’il disparaît de votre vue, longtemps, il longe d’autres parterres, croise des personnes interloquées, traverse une barre d’immeuble son bâton à la main en faisant plouic ploc, et le revoilà, il vous surprend quand même car il attaque l’autre rive. Après le pont, à droite toujours. Il scrute. Il avance. Recule, prend un autre chemin, avance, tape des ronces, chancelle sur des pierres. Presque 2 h que le manège dure et vous ne le savez pas car le meilleur est à venir. Votre patience est récompensée. Là-bas, un amas de branches et de troncs, il s’avance, il scrute, il monte sur un arbre, se penche, regarde et là le gadin de chez gadin, cul par dessus tête, le type se vautre comme une merde dans la flotte, le tronc a lâché et pisse quelques grammes de sciure, pendant que le mec se relève, et à votre grand étonnement, oui, à votre grand étonnement, pendant que vous le devinez douché pour le coup, glacé, violet, eh ben lui il se marre aussi. Il rigole. Il regrette presque la scène n’ait pas été gardée pour la postérité. Il rigole parce qu’à cet instant précis, son téléphone sonne ! Ce gadin dans l’eau, mes amies et mis, c’est cadeau !
Oui, rions des choses graves aussi. 🙂

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