#Lettre ouverte à Géovany et à toutes ses copines (+ Facebook tu fais chier)

(Pour les curieux et les amateurs de fesses et de doudous, la photo est en fin de billet)

Un brin de vulgarité…

Chère Géovany,

Eh oui, mesdames et messieurs, ici, le vendredi, ce vendredi, c’était Géovany.
Comprenez bien : hier c’était une autre. Avant-hier aussi. Et ainsi de suite. A peu près aux mêmes horaires, d’ailleurs, autour de 17 h 15, 17 h 30. Le goûter avalé, j’imagine.
Aujourd’hui, donc, Géovany a pensé à moi vieux quinqua mal rasé que le confinement n’arrange pas et je l’en remercie. En toute finesse, en toute délicatesse, elle m’a invité à devenir ami, comme on dit sur le réseau où ça se produit : Facebook. A l’heure de #meetoo et tous ces combats qui se livrent, ras le cul de ces invitations.


J’ai apprécié le ton direct de l’invitation, pas d’embrouille ; les images de sa croupe ; la coquinerie rosacée voire acidulée de son message. Ca a l’air sympa, chez elle.
Mais tu vois, Géovany, imaginons que tu existes réellement, que personne ne t’oblige à quoi que ce soit, imaginons même que tu t’appelles comme cela, et là ma pauvre tu vas prendre pour toutes les autres ce qui au fond dans ce monde virtuel t’en touchera probablement un sans faire bouger l’autre si je puis dire, je ne suis pas convaincu par ta démarche. Du tout. Je n’apprécie pas. Et ça me dérange pas de gueuler tout seul dans le désert.
Tu sais jeune fille, dans le monde réel, et aussi sur le net, et bien sûr sur Facebook, y’a masse de scandales qui pètent aux quatre coins du pantalon ces derniers temps, masse de femmes et d’hommes qui en peuvent plus, du sexisme, qui en peuvent plus, des violences que les les hommes font aux femmes et que certaines femmes aussi font aux hommes. Tout cela est dégueulasse, encrasse nos trachées.
Je ne sais pas dans quel monde tu vis, Géovany, ni même si tu vis dans un monde, mais tu dois quand même être un peu au courant, non ? Et je m’étonne, fraîche rose, que tu aies un poil de conscience de ce que génère ton invitation à la con, ou de ce qu’elle peut générer, encore moins de ce à quoi l’air de rien, en toute (fausse) innocence, elle véhicule. Alors ne soit pas surprise, douce nunuche : je ne vais pas répondre positivement à ta charnelle invite, tout simplement parce que là où tu veux m’emmener, toi ou celles et ceux qui te mettent ainsi en scène, j’ose croire que tu penses bêtement que c’est un jeu mais sache que c’est juste un jeu à la con, eh bien il n’est pas question que j’y aille. Que j’y donne crédit. Que je vote pour. Au contraire : je trouve cela ni affriolant, ni digne. Tout cela me fait gerber, en fait. Pour être tout à fait transparent, Géovany, tu me déçois. Sur la photo, tu es comme la peluche qui pose à tes côtés. Pas mieux. Je pense sincèrement que tu mérites mieux et j’espère que dans ta vraie vie, tu mérites mieux.
Je n’ai jamais demandé tu t’en doutes à être invité par toi ou tes comparses. Et vos intrusions me cassent menu les burnes, fut-ce dans ma messagerie Facebook.
Et soit dit en passant, c’est quoi ces conneries ? Les « censeurs » des réseaux sociaux qui se targuent de censurer ceci, cela, parfois jusqu’à l’absurde, mais on ne peut pas grand chose contre des algorythmes, ni contre ceux qui s’en amusent, laissent filer si je puis dire des meufs comme toi qui s’installent dans des salons voire des chambres vieux cons comme moi ?
Alors inlassablement, péniblement, je refuse les invitations comme la tienne, je « bloque » des éventuels retours de flamme, mais d’autres reviennent, brunes, blondes, rousses, tel un vaste circus sans fin, monde parallèle. Un de plus. Parfois un de trop.


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