
Pour certains billets, le mieux, pour commencer c’est le dico. Qu’ensemble, on sache de quoi je cause…
Là, le mot, c’est anthropocène.
Ce qui commence mal : mon dico préféré (CNRTL, c’est ici) me dit formule introuvable.
Ce satané wikipédia se montre bien plus conciliant et propose comme éclairage voire comme définition : L’Anthropocène est une époque de l’histoire de la Terre qui a été proposée pour caractériser l’ensemble des événements géologiques qui se sont produits depuis que les activités humaines ont une incidence globale significative sur l’écosystème terrestre. Le terme signifie « l’Ère de l’humain ».Ce serait la période durant laquelle l’influence de l’être humain sur la biosphère a atteint un tel niveau qu’elle est devenue une « force géologique » majeure capable de marquer la lithosphère. La période la plus récente de l’anthropocène est parfois dite la grande accélération, car de nombreux indicateurs y présentent des courbes de type exponentiel. L’Anthropocène est un concept de plus en plus utilisé dans les médias et la littérature scientifique. Depuis 2005, un groupe international d’experts scientifiques, le Group on Earth Observations (en) (GEO), a été mis en place pour observer la Terre et mesurer notamment les conséquences des activités humaines.
Les présentations étant faites, pourquoi ? Oui, pourquoin je cause soudain et un tantinet brutalement de l’anthropocène alors même qu’il y a quelques minutes, je ne savions point de quoi il retournait ?
Eh bien parce qu’un article mon oeil a attiré. Et cet article, que vous trouverez en cliquant ici, évoque ce que l’on nomme l’#urbex c’est-à-dire l’exploration urbaine.
Je fais partie de celles et ceux qui explorent, en effet, notamment les lieux abandonnés, les lieux vides, les isolements et les abandons. Cela ne cesse de m’interpeller, car ainsi cavaler derrière des fantômes, ou leur contraire, c’est-à-dire des réalités, cela a forcément du sens.
Et découvrir, mettre en mots disons, que cette manière de voir et de photographier relève d’une forme de témoignage de l’impact de l’homme sur la nature et vice-versa, de découvrir également, lisant, que ces images réactivent un imaginaire romantique en donnant dans leurs représentations un aspect spectaculaire et pittoresque à des friches industrielles, des théâtres ou des habitations récemment abandonnés et qu’en même temps, convoquent une esthétique de la catastrophe : la ruine des structures ou, à tout le moins, leur abandon semble avoir été causée par un événement soudain, tout cela, loin d’être anodin, me semble au contraire furieusement d’actualité.
Les photos confinées et / ou de confinements en sont une illustration si je puis dire.
Tout tien en quelque sorte dans ce « soudain » qui colle bien à l’idée du clic clac c’est dans la boite ou du déclic de l’appareil qui fige l’instantané ou lui donne une éternité, donne à voir, à la fois dans ce qui est dans les images ce qui précisémment ne l’est pas et du coup s’esquisse, se laisse approcher ou non.
Récemment, une mienne connaissance me demandait pourquoi sur mes photos il n’y avait quasiment jamais de gens.
Je n’avais pas pensé à l’anthropocène.
Encore moins au rapport entre l’homme et la nature et vice-versa.
Et encore moins à ce soudain.