
Cérébral et donc, tripal ? Tripal et donc cérébral ?
Soirée musique contemporaine, ce samedi 12 septembre, ou plutôt musiques contemporaines, au fameux centre culturel André Malraux à Vandoeuvre-lès-Nancy.
Ce sont les sessions de rattrapage, comme ils disent. Au programme : trois concerts et des règles sanitaires. Comme un raccourci des vies d’avant et de maintenant qui cohabitent et la culture qui s’obstine. On croise des gens, ça papote aux tables, ça écoute religieusement. Sensation que l’action gagne (la non financière), que la peur recule, que la phobie régresse.
Dans l’ordre : Nik Bäertsch, pianopercussioniste et quatre membres des percussions de Strasbourg. Mille sons, au moins. Une finesse quasiment implacable. Une tension dans les regards et les gestes qui s’adossent aux silences comme sur un pilier invisible.
Le silence est roi aussi avec Louis-Michel Marion, homme contrebasse, homme archet dont la main ne tremble jamais, dont la concentration est aussi épaisse qu’un menhir breton, et dont les deux pièces qu’il joue derrière ses pupitres nous content quelque chose d’à la fois paisible et grinçant. Un « entre soi » qui se pose, s’impose et se dépose. N’en cherchons pas le quoi.
Enfin le groupe Caravaggio. Basse, batterie, guitare et violon, samples, sons et claviers à volonté. A gogo. Synthèse électrique des deux temps précédents. Un univers rock, rauque, riche, tonitruant, parfois léger, avec même su Sinatra qui nous dit « My way » et un, côté Pink Flyod qui jaillit.
Le son est omniprésent et au retour, on est un peu sonné par la soirée, les couleurs, les émotions.
+ sur le net
Nik Baetsch est ici : cliquer sur le lien.
Louis-Michel Marion : itou (cliquer sur le lien).
Caravaggio : c’est ici et ça peut s’acheter là.