L’achat date de juillet 2018. Une merveilleuse opportunité. Un ordi portable gamer pour mon fils. 700 balles moins 30 %.
La bataille commence en octobre 2018. Elle s’est terminée tête basse hier, samedi 13 juin 2020. Je n’ose imaginer le nombre : de mails, de coups de téléphones, de courriers. Je n’ose imaginer : le coût réel de cette affaire.
Un vendeur en ligne. Une offre commerciale avec carte qu’en fait, ça t’envoie chez une banque. Une banque en ligne, ensuite. Qui te réclame des thunes. Que tu penses avoir déjà réglé. Que tu te dis, sont frais ceux-là. Pas question de payer deux fois le même parce que ces cons-là ont un problème de communication.
Un service contentieux. Une huissier. Un médiateur bancaire. Une société de recouvrement. Des courriers, des mails. Des pauses. Du harcèlement téléphonique. Des pauses. Des courriers. Des pauses. Du harcèlement téléphonique. Des pauses. Des courriers.
Une dame au téléphone. Un poil agressive et pète-sec au départ. Adoucie ensuite. Très pédagogue enfin. Je ne parle pas à un robot. Ou à un salarié payé à coup de trique avec la pression sur sa nuque et le débit rapide. Enfin je comprends. Ma méprise. Mon erreur.
L’ordi coûtait 700 balles. 585 € avec la réduction. 700 balles au final, avec les majorations et tout le bins alentour.
J’avais tort. Ils étaient sûrs de leur bon droit. Je me suis battu avec bonne foi. Ils m’ont fiché pour cinq ans. Je m’en fiche complet. J’ai fait le chèque hier. Il part au courrier dermain. J’ai demandé un geste commercial pour préjudice moral. Parce que n’empêche, j’ai ramé dans cette affaire, et même quelques uns autour de moi : quand ces gens-là veulent vous joindre, ils tapent de partout. Tel perso, portable perso, puis tel pro, puis portable pro, puis tel pro de ma collègue. Quelle expérience.
Moralité : même quand on ne joue pas, on perd au casino.
L’entreprise en ligne est C-Discount. La banque en ligne est Casino.