Les petits étonnements sont parfois de grands agacements.
Ô rien de sensationnel mais des choses que l’on tait la plupart du temps et ce faisant que l’on banalise. Donc je la ramène.
Je veux parler des liens glaciaux et monétaires (pléonasme ?) que l’on entretient avec des sociétés de services puisque l’on délègue de plus en plus les services à des entreprises privées.

Ma mère était âgée de 82 ans et elle est décédée en juin dernier.
C’est toujours le temps de l’émotion mais il faut aussi se cogner la paperasse. J’ai donc fait dans l’ordre et aujourd’hui, c’était résiliation de l’abonnement internet que ma mère avait souscrit il y a une quinzaine d’années, pour s’y mettre comme elle disait, secrètement intéressée aussi pour entretenir des liens avec celles et ceux à bonne distance géographique.
Je vais donc à la boutique de son fournisseur, bien implanté en milieu rural, du nom de sa couleur.
On me dit non, monsieur, les résiliations, c’est par internet.
Je fais donc par internet. Je joins le bulletin de décès. Puis je cherche à contacter l’entreprise pour demander un geste commercial. Ma mère n’a plus utilisé sa connexion ces derniers temps.
Que dalle par mail.
Donc j’appelle.
Tombe sur une dame que je ne critiquerai pas en tant que telle car je sais les conditions de travail. Nonobstant, voix adaptée d’outre-tombe et tout de suite je sens qu’elle a pas le bon logiciel. De fait, aucune émotion, aucune condoléance, un reproche sur vous auriez pu résilier avant, une info sur non ce n’est pas prévu de geste commercial.
Je prends mon ton le plus sec possible pour lui dire voyez avec votre hiérarchie.
Elle finit par me dire quelqu’un vous appellera demain.