L’été, ce sont 10 pistes et autant d’ambiances qui disent l’énergie à venir. Ce sont des centaines de pépites sonores qui regorgent de possibles, comme des gouttes qui gambadent, un chœur, une voix, deux voix, un riff, un son, un bruit, un rythme apaisé qui délivre soudain des tempos accélérés, des silences, une douceur, tensions d’hier pour l’été de maintenant, avec l’envie de réveiller nos énergies endormies comme une joie simple dont on devine l’âpreté et les tourments par lesquels elle a transité. L’été, c’est une plume qui secoue nos pensées avachies, sans incantation, sans le mors aux dents, plutôt avec le sourire du miel des connivences.
Un 15 décembre, un 18 janvier, ça a de la gueule, l’été. On y pense d’ailleurs, à l’été. L’hiver et ses jours en raccourci, où scintillent les guirlandes et frémissent les magasins d’avant et d’après les « fêtes », où l’attendrissement de façade le dispute aux colères enfouies, nous laissent songeurs pour ne pas dire pantois et par réflexe salutaire autant que par désir de gueuler après le sable qui va nous coller sur la peau en pleine canicule, nous dressons un oeil vers les saisons chaudes à venir. On tire des plans sur la comète. Les plus organisés lorgnent du côté de destinations possibles et réservent fissa qui son billet de train, qui son camping, qui son logement. Sa parcelle d’oxygène. Il arrive que l’été soit tout autre chose. Que l’oxygène nous tombe entre les oreilles et fasse un tout droit vers le cœur. En plein hiver. Alors que les flocons dansent dehors et que le froid nous invite à l’intérieur.
L’été devient alors un slogan, un état d’esprit, un concept ; l’été devient des regards, un geste, des mots et surtout des sons. Qui se marient. Qui dansent. Qui sautillent. Seul ou à plusieurs. C’est ensemble qui compte.
L’été est le titre du nouvel album du groupe de musique Fergessen. La promesse d’une aube. L’assurance d’une rencontre. Avec soi. Avec un gars et une fille, et vice versa. Avec vos voisins. De concert. De pensées.
L’été, ce sont dix pistes et autant d’ambiances qui disent l’énergie à venir, ce sont des centaines de pépites sonores qui regorgent de possibles, comme des gouttes qui gambadent, un chœur, une voix, deux voix, un riff, un son, un bruit, un rythme apaisé qui délivre soudain des tempos accélérés, des silences, une douceur, tensions d’hier pour l’été de maintenant, avec l’envie de réveiller nos énergies endormies comme une joie simple dont on devine l’âpreté et les tourments par lesquels elle a transité. Je perçois un désir de plume pour secouer nos pensées avachies, sans incantation, sans le mors aux dents, plutôt avec le sourire du miel des connivences, douceur lucide. En anglais, en français. Sur scène.
Ici, Old is beautiful, là un no war en forme de I want love, plus loin un réjouissons-nous les temps sont durs, c’est le moment idéal pour se trouver.
Tu veux la guerre ? Ben non. C’est con la guerre.
La mélancolie ? C’est délicieux, quand on y pense.
L’été nous suggère d’allumer les lumières comme le long d’une piste où l’avion va atterrir. Comme un phare guide le bateau hésitant qui tangue sur les flots.
Le temps ne s’arrête jamais, disent les artistes, manière de nous inviter à l’apprivoiser ce temps, à en faire quelque chose de bien et l’air de rien par les temps qui courent, cet appel discret et résolu ne manque pas d’allure. La provocation peut être douce. Ca change des énervements modernes d’un nouveau monde furieusement rétro. Ici c’est droit devant. Droit dans le soleil, dirait un artiste maudit. Un soleil d’été.
L’été, l’album, c’est une cure de vitamine(s) qui partage des zestes d’humanité comme on distille des gourmandises en partage.
Moi je vous le dit : plongez dedans, les yeux fermés, vous verrez, vous fredonnerez. Avec un goût de revient-z-y. Un désir de partage. Mission accomplie.
Tout savoir ici et acheter l’album : site officiel.
Photo : BERENGERE VALOGNES / Artwork : JULIEN CUNY
Une réflexion sur “L’été / La pente douce / #Fergessen”